mardi 31 mars 2009

FOKONOLONA ( suite et fin )

L'auto-défense Villageoise est d'actualité dans nos zones enclavées. En raison d'un flottement au niveau national de l'exécutif, les Fokonolona sont redevenus de fait, les incontournables autorités de terroir, ils sont dans l'obligation de se prendre eux même en main au moment où je vous écrit.
Il est connu que toutes situations de troubles favorisent et les excès et les déviations criminelle . "Les plus beaux crimes exsistent aussi dans nos villages..." d'après le poète chanteur Georges Brassens.
HISTOIRE D'ANJOMA : Novembre 2008.
Un notable de ce village situé à l'Ouest des Hautes terres, route de Morondava, m'appela pour un rendez vous d'urgence à l'hôpital : "Il faut que tu voies et que tu témoignes..." me supplia MS. Il s'agissait de ces paysans blessés lors d'un assaut de leurs villages par les MAVO (les mauvais ou brigands) et suivis du vol d'une cinquantaine des zébus parqués dans leurs pâtures (An Kijana).
Étant moi même solidaire car membre du bureau exécutif d'une autre commune rurale, j'avais été automatiquement sollicité pour "témoigner" aussi des souffrances et des défis des paysans.
Hôpital Avaratra (Hôpital Nord de la ville d'Antsirabe)...
le Docteur m'expliqua rapidement les blessures et les soins dispensés auprès de six paysans blessés (dont un allait devoir subir une opération d'urgence à cause d'une balle logée dans la boîte crânienne). Problème signalé : les paysans avaient dû vendre une partie de leur récolte et des bêtes pour faire face aux frais d'hôpitaux.
Les familles des blessés étaient là, assises dans l'herbe mouillée par une grosse pluie de la veille. Stoïques étaient les mères paysannes avec leur panier à provisions d'où dépassait la tête d'un poulet. Leurs lambas aux couleurs vives et chatoyantes contrastaient avec l'ambiance morbide et douloureuse des hôpitaux. RA un des blessés me résuma l'aube du drame :
"Tous nos zébus étaient parfois couchés en dehors, dans la vallée Nord Est. C'était toujours calme chez nous et les bêtes pouvaient ainsi dormir à la belle étoile. Le danger (loza) nous avait surpris (nanampoka ny loza). C'était très tôt, à l'aube, au 2ème chant de coq (Maneno akoho in-droa) soit à 4h30mn du matin. Le KIOKA (alerte au cor de zébu) résonna au loin dans la vallée. tous les hommes valides sortirent de leur case au son du KIOKA. J'avais ma lance et ma fronde. Mon voisin était un novice (jeune gendarme affecté en zone hostile) et lui, il avait un fusil Russe Kalachnikov. Nous tous... nous grelottions... De surprise ? de peur ? de froid ? Une file de 50 personnes avait été vite formée, la moitié de ces hommes, une vingtaine, restèrent ici pour garder et protéger le village, les femmes et les enfants, et le reste, dont moi même, dans le clair obscur de l'aurore coururent dans le sentier boueux et glissant qui descendait vers la vallée. Les gens bien armés étaient devant nous... le reste avec leur lance et autres armes blanches étaient obligatoirement vers l'arrière. Mais Il avait fallu attendre la bonne clarté de l'aube pour pouvoir suivre la piste des MAVO... Les traces étaient claires, bien marquées... nous avions compté et dénombré, à travers leurs traces de pas, 8 ? 9 voleurs... la bande se dirigeait vers l'Ouest et ils voulaient traverser la rivière... Il nous fallait donc courir et les rattraper rapidement car, au delà du fleuve, c'est une autre commune et une autre juridiction et, nous ne pourrions plus les poursuivre là bas derrière les eaux si ces MAVO arrivaient à traverser la rivière ... Au bout d'une couse soutenue par un chant syncopé nous permettant de rythmer notre marche forcée, nous aperçûmes enfin, sur une colline nos ennemis (fahavalo)... Qui tirèrent. Ils étaient aussi armés. Nous avions eu un échange de tirs et un léger corps à corps. Nous pûmes quand même récupérer la moitié du cheptel et ligoter 4 voleurs. Nous avions eu hélas des blessés dans nos rangs.
Nous sommes trop isolés... dans une région où il n'y a ni Dieu, ni maître... Mais nous allons continuer à vivre et à lutter pour que nos villages trouvent la paix . La Paix et la solidarité sont les alliés du Développement rural..."
Voilà. J'ai transmis le message d'ANJOMA.
Pour ceux qui désirent comprendre pour approfondir les phénomènes de l'insécurité en milieu rural à Madagascar, je vous recommande quelques ouvrages - clés. Ce n'est pas de la publicité mais une partage de vue et d'expertise.
BIBLIOGRAPHIES
En introduction, pour situer ce phénomène de MAVO ou Dahalo, c'était à partir des années 1970 que les tensions sociales ont été observées en milieu rural. A partir des années 1973 surtout, pour certains, les DAHALO apparurent dans les paysages. C'était aussi l 'année de "la politique de restructuration du monde rural"
Mais d'autres précisent que c'était en 1976, les MAVO... C'est à dire au début de "la réforme et de Coopérativisation Agricole". Ce sont toutes des hypothèses plus ou moins partisanes qui n'expliquent en rien ces déviations violentes et criminelles dans nos campagnes.
Lectures à conseiller
1) Jean Pavageau : Jeunes paysans sans terre, l'exemple malgache, une communauté villageoise en période révolutionnaire - L 4 Harmattan. Paris. 1981
2) Madagascar : Etat, Communautés Villageoise et Banditisme rural. Henri Rasamoelina - L'Harmattan . ARCI 2007
Je vous recommande ce dernier ouvrage pour la puissance et la pertinence des travaux accomplis dans des conditions précaires du terrain. Les Hypothèses de mon ami Rasamoelina sont intéressantes : 1) Ce phénomène, qui était auparavant une pratique culturelle (voler est un jeu), devient aujourd'hui un phénomène d'expression politique, une forme de contestation du système établi préfaça le Sociologue Jean Pavageau 2) Les Paysans, dans cet ouvrage, sont les véritables héros de cette aventure, précise encore le texte de présentation.
3) Sinon, il y a toujours la géographe Sophie Moreau, intervenante de la Table Ronde aux voûtes, qui a aussi une vue sur ces histoires de Dahalo ou MAVO
Et bonne lecture si cette aventure avec les paysans vous tente aussi comme moi.
Dans le prochain chapitre, nous allons voir la Commune Rurale, 2ème actrice de développement.
Au revoir. Bekoto

mardi 24 mars 2009

BREVES....Situation paysanne ( suite et fin )

BRÈVES .....Situation Paysanne (suite et fin)
Comme je l'avais déjà évoqué le 2 Mars dernier, le FDL a été suspendu (Fonds de développement local). c'est un fonds destiné aux communes afin de réaliser des projets bien définis comme les infrastructures socio-économiques de base (école, centre de santé, piste et route etc....)
Les autorités actuelles ont de nouveau déclaré que le FDL n'est pas encore "débloqué".
Ce qui signifie un ralentissement du Développement à la base. Un retard ...le fameux retard ou décalage ou fracture etc....
Suite à l'interpellation de BETAFO lancée par les 18 Maires élus, j'espère que vous, visiteurs de ce blog et/ou surtout mes amis (es), vous pouvez estimer correctement la problématique Malgache vue à tous les niveaux d'intérêts, y compris à celui des paysans eux-mêmes, ces gens de la terre que j'estime et que j'aime tellement.
La crise est, me dit-on, planétaire. Je suis d'accord.
Madagascar est en transition. Bien sûr.
Le nouveau pouvoir se cherche et s'affirme. C'est son droit absolu.
Mais ce n'est pas mon propos l'actualité. Tout le monde en parle en "NET" ou non.
Et c'est la dernière fois que j'effleure cette actualité Malgache. Restons sur la piste paysanne.
Juste pour vous dire que le Professeur Galibert durant son intervention à la Table Ronde pourra beaucoup nous (vous) éclairer justement sur "l ' instrumentalisation des paysans par les pouvoirs successifs à Madagascar". En attendant, avec impatience son tour de table merci encore aux amis (es) de la Table ronde aux Voûtes.
Je vous prépare, en rappel :
1) Une petite histoire sur l'auto-défense Villageoise.
2) La conclusion du Fokonolona
3) Le chapitre Communes rurales, 2ème acteurs du monde rural
Veloma vetivety
Bekoto

lundi 23 mars 2009

Brèves ...Réactions paysannes

Bonjour chers (ers) amis(es)
La situation à Madagascar évolue bien vite, avec des épisodes et des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre dans ce blog...
Le "parler" paysan, le regard et le rêve paysan sont la raison du blog. Et je reste sur le sujet. Jusqu'à la fin du chemin du village.
En attendant donc sur la suite à donner : 1) le Fokonolona et les documents promis 2) sur vos questions personnelles sur les réalités dans nos campagnes, voici des nouvelles du dernier week-end. En brèves. Sinon, je ne touche plus à l'actualité du moment Quand on est "dedans", le recul fait gravement défaut... Si en plus, vous êtes toujours sur le Terrain - Paysans.
COMMUNES RURALES :
J'ai eu une réunion d' Urgence avec Le Maire-charretier de la Commune Rurale de Manapa, Monsieur Rabary Paul. Place du Marché D'Asabosty (Samedi). A 10 h.
SITUATION
Dans le District de Betafo, région du Vakinankaratra , 18 Maires ruraux élus des 18 Communes ont interpellé, par une note, les responsables de tous bords; Et je (Bekoto) vous écris et je signe au nom de mes 18 Maires paysans et sous couvert du Maire représentant cité plus haut.
INTERPELLATION Paysanne
" Nous , Maires élus sous-signés, interpellons les responsables sur nos positions d'élus paysans vis à vis de la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays :
1) Nous soutenons pleinement le nouveau Président et le nouveau pouvoir.
2) Nous prions les politiques (opposants ou non) de ne pas perturber nos programmes communaux et désirons que ceux qui veulent nous chasser de notre bureau s'adressent d'abord à nous même et ensuite nous irons ensuite sur la Place publique (Tsena) et il faut bien expliquer à la population ce que vous (les opposants ou pas) proposez de clair et de sérieux (mazava sy matotra). Le FOKONOLONA assistera aussi à toutes les réunions publiques.
3) Nous avons adressé ce mot à tous les responsables politiques et la presse.
4) Nous désirons travailler dans paix et nous désirons continuer nos programmes déjà engagés (finition de nouvelles écoles primaires à Manapa, multiplication des centres de soins de base , Sécurité des bestiaux et de la populations ...etc..)
Conclusion : Ailleurs, en ville, ou à l'internationale, quand le débat et la question se font toujours "au sommet" ou se cisèlent autour du nombrilisme un peu politique des uns contre les autres ou bien tournoient vertigineusement autours des notions de Démocratie, de reconnaissance Internationale etc... Les paysans, eux, continuent à marcher. Accompagnons les. C'est tout. Bon Lundi
Bekoto
PS : Dans ma prochaine lettre , après le FOKONOLONA, je vais aborder le 2ème acteur du Monde rural : Les Communes Rurales et les Maires Paysans (nes)

mardi 17 mars 2009

FOKONOLONA ( suite )

la saison froide est là .le fameuse pluie de 7 jours ( lay fito) est passé .cette pluie marquera la séparation des saisons . La semaine dernière , sous la pluie , une réunion du Fokonolona s'était déroulé à Ambositra , la bourgade des fameux ébénistes Zafimaniry et des chasseurs de miel sauvage ( tantely dia an ' Ambositra ) . Le fameux DINA ny Amoron'i Mania ( le pacte des villages au bord du fleuve Mania) a été l'objet de cette réunion .
Suppléer l ' Etat ?
Le Fokonolona reprends ainsi fonction dans les zones enclavés et hostiles . Le descriptif du Fokonolona , pour simplifier , c'est une assemblée d'hommes de plus de 18 ans d'abord. Ensuite , sa fonction est de suppléer , de fait , le rôle de l 'État en matière de sécurité surtout . Les DINA ( délibération collective ) fleurissent maintenant partout à Madagascar..Le DINA d' Amoron'i Mania est devenue une référence . Le fleuve Mania délimite la région de Vakinankaratra à celle d ' Ambositra . Et l 'Amoron'i Mania comprends les villages et communes bordant le fleuve .
Les acteurs de la région fluviale se sont réunis pour décréter un DINA contre les Mavo ou Dahalo ou malaso ou mauvais .
Les autorités militaires , les paysans , les élus et les églises ont mis en place un dispositif de contrôle des mouvements de populations et de zébus avec un quadrillage systématique de la région et une entente sociale entres acteurs qui m'a bien fasciné . c'est cet aspect positif du "para- juridique" qui mérite réflexion si le juridique ne fonctionne plus comme maintenant .
La population paysanne démontre encore une fois sa capacité à une autonomie effective pour assurer elle même sa propre survie .
Bonne journée
bekoto

Ré -édition du 17 Mars 2009
L'actualité toujours tendue ou le tournant Historique ou la crise, c'est selon, de l'ile nous ramène de nouveau loin en arrière, c'est à dire, vers le Fokonolona, cette institution populaire créee au 18ème siècle .
"Dans les zones "rouges", les autorités et les responsables de la sécurité publique forment actuellement le FOKONOLONA dans l'auto-défense Villageoise... les communes du grand Sud (Sakaraha, Betioky, Ampanihy...) a reçu la formation d'auto-défense villageoise " Nouvelles de la Radio Nationale. Mars 2009.
Sophie Moreau, géographe et intervenante durant la Table ronde , aborda aussi le cas de la région de Fianarantsoa et la sécurité en milieu rural... Merci à Sophie de cet éclairage sur la belle Région Betsileo.
Auto - défense Villageoise ? Il n ' y a plus d' État ? ou , justement, est ce une collaboration positive de l' État avec le peuple ? Méfions nous des extrapolations ou des approches approximatives entre ici à Madagascar et ailleurs....
Les responsables de la sécurité en milieu rural dispensent donc des cours de stratégie militaire pour que nos paysans puissent se défendre contre les " MAVO" (littéralement la couleur Jaune...mais qui désignent aussi les mauvais ou brigands). C'est une formation paramilitaire précisement.
Ces cours inclus comprennent tous les principes du Combat, de l'attaque etc ...
Cette formation avait été dispensée depuis longtemps (1980...) dans les milieux hostiles.
Et la formation des paysans se fait sous couvert du FOKONOLONA, la seule et unique autorité morale valable qui peut cautionner tel ou tel individu apte à défendre le village.
Conclusion : Le FOKONOLONA est ainsi, une des principales institutions de base, une autorité morale aussi qui, à la façon d'une Démocratie "Athénienne" gère et administre et sécurise son terroir. Je ne veux pas théoriser sur un pouvoir dit "populaire" ou non ... je ne veux pas non plus sublimer le FOKONOLONA pour ensuite vous entraîner dans des polémiques sur le Droit positif ou sur la légitimité de quoi que ce soit... Un constat : Les royaumes et les États passent mais le FOKONOLONA reste...
Dans mon prochain mot, je vais vous narrer mon vécu sur "l'auto - défense villageoise des communes dans lesquelles j'avais vécu et travaille encore. Et parfois, la réalité dépasse de loin la fiction et tous les films d'actions possibles ... Amitiés. Bekoto

vendredi 13 mars 2009

table ronde : Véronique Lunven 2eme partie

Fokonolona

Le Fokonolona resurgit dans l'actualité brûlante du moment à Madagascar : " A Antananarivo, les responsables de la sécurité publique (gendarmes, police...) ont fait appel aux Andrimason - pokonolona (Comité de vigilance populaire) pour travailler ensemble afin de ramener la Paix sociale dans la ville des Milles..." Qu'est ce que le Fokonolona ? Comment fonctionne un Fokonolona et de quel statut et prérogatives le (s) Fokonolona peuvent - ils jouir ?
Bref Historique
Le Fokonolona (assemblée des personnes) a été institué par le Roi Andrianampoinimerina et son rôle, à l'époque, était de " protéger et défendre le village ". L'ennemi du Roi fut surtout la Famine (Mosary ny Fahavaloko) car ses alliances avec les autres Royaumes avaient permis de ramener la Paix . Ce Roi distribua des Angady (bêche) à ses sujets pour lutter contre la Famine Le Fokonolona était donc , historiquement , la première Institution Civile responsable de la Sécurité...
Durant la Colonisation , le Fokonolona travaillait avec les autorités dans des projets nécessitant de la Main d'oeuvre ( Route et piste par ex...)
En 1975 , Le Chef D'Etat , le colonel Ratsimandrava théorisa sur le Fokonolona en le plaçant dans les Institutions comme " force populaire" de Développement... Une Utopie peut être comme le soulignait le Professeur Galibert durant la Table Ronde.( 1 )
Actuellement, dans les régions enclavées surtout et dans les Zones rouges (zone sous administrée, sous peuplée (5Hab/Km2) et Hostile) le Fokonolona est une assemblée d ' hommes de plus de 18 ans qui assure toujours la Sécurité du village. Le Fokonolona peut aussi décréter aussi ses propres Lois ou Dina. Ce point, le Dina, qualifié de Parajuridique, est toujours objet de polémiques car, des lois parallèles à celles de la Justice, sont appliquées à tort ou à raison en Brousse. Des tentatives de mise en ordre du Dina ont été essayées. Sous le Président Ratsiraka , son Gouvernement avait déjà produit un Dina Modèle sur lequel les Fokonolona devront s'aligner et se baser. Les résultats ont été négatifs car les Dina ou les Dinam-pokonolona (lois Populaires décrétées oralement sur la place publique) régissent encore et toujours la vie en milieu rural.
Anecdote :
En 1996 , dans la commune rurale de Mandoto , des paysans m'avaient interpellé car des individus prétendaient être propriétaires d'un terrain qui , pourtant appartenaient à ces paysans. C'était , baptisé par les médias de l'époque : l'Affaire Soamananjara ( 2 ) . J'avais alors conseillé aux paysans qu'il faut réunir le Fokonolona et décréter une loi ( Dina) contre les voleurs de Terre. Plus de 200 paysans ont signés le Dina que j'avais ensuite remis au Préfet de la Région. Les résultats avaient été inespérés car le Préfet, au nom de la Sécurité publique et au vu de la liste des signataires du Dina avait officiellement organisé une Table pour le règlement du litige...
Le Fokonolona, observé à ce niveau, est une institution populaire , efficace et ne peux jamais être réduit à une institution officielle ou bras administratif. C'est la voix du peuple pour le peuple. ( 3 )
Revenons à l'actualité : C'est un cas spécifiquement Malgache ( ? ) cette alliance ponctuelle du Fokonolona et des Forces de l'ordre à Antananarivo afin de ramener la Paix ?
Il est en effet inimaginable pour d'autres pays qu'un jour ou l'autre des milices populaires puissent s'aligner sur un même plan d'égalité avec l'armée ou la police ou la gendarmerie.
Je veux souligner le Pouvoir de l ' oral à Madagascar. Parler est un art. Et convaincre, par le verbe, des centaines de paysans suppose une réelle connaissance de leur réalités, de leurs rêves et de leur vision d'avenir. Je concluerai aussi que l'amour, voire la passion, qui me lie avec nos paysans je les ai mérités, sans fausse modestie, car avec eux je parle le moins possible. C'est délicat de faire un discours en brousse...
Bekoto
1 ) L ' intervention " paysanne "du Professeur Galibert est très instructive et sera aussi publiée dans mon Blog
2 ) Je publierai aussi dans le Blog des articles de Presse sur l'Affaire Soamananjara et le Fokonolona
3 ) Dans le Film Mahaleo de Paes et Rajaonarivelo, vous pouvez voir notre passage dans le village des Migrants. Ce sont les paysans qui ont lutté pour leur terre à Soamananjara même.

vendredi 6 mars 2009

acteurs du monde rural

Bonjour Salama
Chers (es) amis (es)
La semaine prochaine, je vais vous parler des acteurs du Monde Rural à Madagascar. Ce sera plutôt une Chronique du vécu, un témoignage direct qui vient du terrain.
Les sujets sont nombreux (Familles paysannes, ONG' S, Entreprises Agricoles etc...)
Mais Faisons d'abord connaissance avec les vrais acteurs de Base, les paysans eux même et commençons par le commencement, c'est à dire par le FOKONOLONA ou l'assemblée délibérative des paysans et dont les décisions "orales" approuvées par les assemblées font force de Lois orales mais Lois quand même... c'est la fameuse Dinam - pokonolona ou le DINA tout court.
Et puis, après ma narration du vécu , car je travaille sur le terrain avec les Fokonolona au besoin, nous pouvons faire des échange et des réflexions. Merci. Bekoto
NB : Je ne ferai que raconter et narrer ce que j'ai vu et vécu en brousse... Vous comprendrez après, j'espère, le système de décision à Madagascar... ou le(s) système (s) car nous avons 22 Régions... Ce système n'est pas simple.
Sinon, je fais un Cabaret Concert à Antananarivo Samedi pour revoir les Namana et apporter des bonnes nouvelles... nouvelles parfumées dira l'autre. Bekoto

lundi 2 mars 2009

Table ronde : présentations

Merci de vouloir être avec moi et avec nous, amis (es) de la Table Ronde ...Évidemment, comme le thème l'indique, il s'agit de procéder à une " Recherche /Action " concernant Madagascar d'abord et ce qui nous touche, de près ou de loin, sur toutes les questions de son Développement Rural, à priori ...
Si vous n'étiez pas à ma " Carte blanche à Bekoto" ...veuillez bien lire déjà la présentation de notre modérateur ...D'autres interventions seront encore publiées ...
Au vu de la situation de " turbulences" politiques" que traversent le Pays , les Communes Rurales dans lesquelles j'interviens s'inquiètent beaucoup de l'annonce officielle de la suspension du Fonds de local de Développement ( FDL)...concrètement cela veut dire que les Communes pauvres, enclavées subissent les effets de la crise .
Misaotra be...Bekoto