vendredi 18 mars 2011

Histoires du Bongolava ( 1 ) : Migration paysanne


Commentaires : Dessin sur un vieux manège mort et abandonné . Ambalakisoa , Antsirabe . Dans le Bongolava , des petits bouviers proposent aux voyageurs des perruches noires et jacassantes , des pintades et souvent des peaux de crocodiles luisantes et vernissées . Le "Ara " sur le dessin provient de l 'imagination fertile du dessinateur par contre .

Bonjour , Salama

Une série narrative recommence avec le Bongolava , immense région sous peuplée , cimetière des projets morts- nés murmure t - on , ou réel paradis des agro - pastoraux sinon . Nous sommes dans le Moyen Ouest encore . La population sur place m ' avait dit , de vive voix , si ma présence serait aussi comme celle de ces " ruisselets d' Hiver dont on connaît les sources , mais finalement on ignore à la fin sa route et sa destinée " ( toy ny FIHAVINY rano ririnina koa ve ianao , fanta - pihaviana fa , avy eo , tsy hita intsony fa verivery an - dàlana en , na lasa javona " Cette remarque pertinente , ironique et subtil à souhait de la part des populations locales , mérite , franchement une large explication et un grand éclairage .
Mais je reprends , à priori , une ancienne page sur les histoires de la Migration chez nous . Et à la prochaine fois , cap sur Tsiroanimandidy , Akadinondry Sakay , à Miandrarivo ...Ces contrées marginalisées par le Temps et l ' Histoire mais "objet de désir " pour les spéculateurs de tous crins et de toutes races

Commentaires : Les deux mortiers à riz ( Fitotoan - bary roa , na laona roa ) et la vieille case des migrants . Commune rurale d 'Ampamoizankova , ancien site migratoire des années 75 et reconverti en contrée d 'exploitation sauvage et informelle d'or de surface . Les mortiers à riz restent côte à côte devant la porte fermée , le vieux pilon est sans doute inutilisé car trop désuet et brisé en deux et le nouveau mortier appartient à une nouvelle famille migrante . Si cette case possède une mémoire et nous raconte son histoire , elle pourrait nous expliquer pourquoi les populations d' ici vivent toujours dans la peur et dans l 'abandon , mais pourquoi aussi de nouveaux venus espèrent et rêvent , avec ferveur , d 'un avenir radieux . Commune d 'Ampamoizankova .

ACTEURS DU MONDE RURAL : Les Migrants ( 1)

Introduction
Le mouvement migratoire interne dans la grande île fait partie de notre héritage socio- historique , et dicte profondément nos us et coutumes . Les proverbes ou les dictons populaires prolifèrent pour désigner cet état de " nomadisme" permanent chez les Malgaches . Le nomadisme Malgache est aussi une des formes vivante de notre civilisation . Le mouvement n'est- il pas aussi la vie ? Malgaches en éternel Ballade ? ( Gasy lava tongotra)
Salama et Bonjour à ces compatriotes Malgaches d' Athènes , de Vancouvert , de Johannesbourg , de Tokyo , de New York , de Moroni ou d 'Aden etc ...

Mitady ravin'ahitra

" Chercher ses pâturages ailleurs " . Ce dicton qui convient justement au bouvier nomade Antandroy emmenant ses zébus dans les espaces lointains et inconnus , est devenu le " parler " courant , même en ville . Et il s'applique aussi à la personne qui va quitter son village ou son foyer pour chercher du travail ailleurs (comme le troupeau , des nouvelles herbes à brouter )
Mitsakaraka sy miremby
" Voyager pour trouver le mieux et pour chercher le bien " . Ainsi pourrait se résumer les deux verbes sus citées . On dit aussi , et c'est le titre d'une émission populaire d'une station de radio privée , " mandehandeha mahita raha " ( celui qui voyage découvre )

Les peuples - migrants

Par ordre d'importance , le mouvement migratoire concernent surtout ces peuples suivants :
Les Antenosy et Antesaka . ( Ceux du sud-est et de l'extrême sud)
Les Vakinankaratra ( ceux dont la région est dominé par le Massif de l'Ankaratra )
Les Merina ( ceux des Hautes Terres centrales )
Les Betsileo eran - tany eran - danitra ( Ceux qui sont les maîtres , en nombre , du ciel et de la Terre . ( 1 )
Les Antandroy ( ceux qui vivent dans les épineux )
Ses peuples ont , plus que les 18 ou plus autres peuples , pour tradition les voyages et la recherche de travail partout ailleurs dans ce monde car " izay mahavelona dia Tanindrazana daholo " Le pays ou le village qui te font vivre seront toujours une patrie nourricière .

Parole de marins

Un jour , des marins Bretons m'avaient interpellé sur la question comparative de la mer et de la Terre .
"Pourquoi vous n'aviez pas une flotte nationale ? pourtant les Malgaches sont des bons marins"(2)
Cette question m'avait bien intrigué .Comme les énigmatiques statues des îles Fidji qui ont tourné le dos à la mer , nous aussi , des Hautes Terres surtout , nous avions oublié l'océan et la mer d' où nos ancêtres-nomades- marins avaient pourtant débarqué un beau jour ou un soir . Il y avait 2 000 ans ? .
Quand les Bretons ont vu et deviné avec moi l'immensité des paysages composés de nos vastes plateaux et profondes vallées silencieuses , alors , sentencieusement, ils ont conclu eux même : " Les paysans sont un peu comme nous les marins Bretons . la dureté du travail de la Terre ou de la pêche en haute mer nous ont conseillé de respecter le silence ...car , marins ou paysans , Parler c'est agir , selon l'adage marin . " Nous on n'a pas de cimetière...on a la mer ". Cette belle chanson marine me passe dans l'esprit comme le vent du large qui semble inviter à un voyage vers l'inconnu de l'aventure .

Merci et bon vendredi .
Bekoto



Commentaires ; Couple de Migrants et le Baobab amoureux de Mangily , Morondava . Miniature sur pousse pousse .

Notes
1) la désignation historique de ce peuple est " betsileo eran-tany eran-danitra " selon l ' Académicien et Pasteur Rainihifina , mais pour des commodités administratives , l'ancienne administration coloniale ne devait retenir que le nom Betsileo . Jusqu'à ce jour . Le pouvoir de tronquer ou de déformer les noms de l'autre , cet étranger .
2) Des marins de l ' île de Groix sont un jour passé dans les villages de Hautes Terres . Mes amitiés " au cailloux et à sa population marine " de Groix .
Prochain chapitre : la Migration intra- régionale à Madagascar .
Il y a en effet une extrême mobilité des Malgaches sur tout le territoire , une mouvance dont le parcours et les itinéraires sont à la fois complexes et logiques . Migrer n'a jamais été une aventure sans nom . C'est un plan de vie .
Le paysan prépare minutieusement d'avance sa feuille de route même si la destination est à des centaines de kilomètres de son village . Et ce qui provoque souvent des malentendus historiques graves c'est le fait d'affirmer , tout de go , que la grande île est déserte , inoccupée . Donc disponible .
Vu d'avion bien sûr , Madagascar semble inhabité . Mais ... à suivre .

2 commentaires:

anna a dit…

c'est un plaisir d'aller sur ce blog, on y oublie l'actualité du moment, on a l'impression de lire un conte, c'est beau
merci à toi mon ami

mercredi 2 mars 2011

Tableaux du Moyen Ouest ( Fin )

Commentaires : Arbre à pain ( Ampalibe ) pourrissant dans la cour d' un notable du village de Mangily . Arbre originaire d ' Océanie , l 'Ampalibe fut introduit à Madagascar au 18 ème siècle par les corsaires et marins Européens . Sa chair peut aussi servir de médicament , d' emplâtre pour les brûlure de la peau . Vu sur la photo , ces fruits sont trop mûrs car leur écorce vire déjà vers le gris rouille . Les villageois , apparemment , n'en consomment pas trop d 'Ampalibe . Historiquement , cet arbre avait été introduit aussi dans les Antilles à la même époque pour être " une nourriture des esclaves " .

Introduction

Le problématique classique et récurrent restera , et c'est bizarre d'ailleurs , la non - effectivité des infrastructures de base nécessaire au développement par le bas d'abord . ( route , hôpital , école etc ...) . C'est banal dira l'autre . Quitte à surfer sur le terrain glissant et traître du politique local , les question sont : " Faut -il que le Développement soit une marchandise à négocier aux autres pays ? " Car c' était le cas précis d ' un investissement lourd qui , en échange d'écoles , de routes ... redemandait , en retour , le " pompage " des produits en sous sol ! ou " Est -ce un Devoir humanitaire exclusivement ? " Car c 'est la Lutte contre la pauvreté selon le jargon en vigueur ou Busness charity selon les Anglophones . Si c'est méchant , je n 'en ai pas l 'intention de l'être !
Je conclus ainsi le chapitre de notre immense Moyen Ouest . Je remets sur la table la grande question de la Migration idéale ou le repeuplement harmonieux du désert du Moyen Ouest de Madagascar .

lundi 19 octobre 2009

LES MIGRANTS ( 4 ) : Etude de cas de Morarano

Les Migrants de Morarano : Cas N ° 2 . ( Suite de la conférence sur l 'agriculture paysanne d'août 2006 )
"Notre 2 ème cas de migration est celui de Morarano, parcelle de Soamananjara , dans la commune d'Anjoma - Ramartina , District de Mandoto . C'est une migration de 141 familles paysannes qui avaient quitté leur village d'origine à Betafo ( 1 ) à cause d'une manque de terres de cultures .
Cette migration spontanée et volontaire , avait été appuyée par les Catholiques et les privés de bonne volonté. Le premier cas , Marotaolana , étant un projet de l'État Malgache.

Bref Historique

1995
Un petit groupe de paysans d'avant garde prospecta les nouvelles terres avec leurs fonds personnels . Ces fonds avaient servi à assurer ces dépenses suivantes : frais de voyage , achat du semis et engrais , achat d'un stock de vivres , administration comme les frais divers pour les autorisations à faire dans la Capitale . Ils étaient 13 personnes , des hommes solides .


l 'An 1996 : Les familles suivirent ensuite derrière , en 2 ème vague . l'opération était officiellement sous couvert du service de migration . Les 141 familles s'implantèrent finalement à Morarano ( où l'eau est abondante ) qui , comme le nom l'indique , est une magnifique vallée irriguée par des sources naturelles s'écoulant des forêts primaires (2) situées en amont d'une piste qu'empruntent parfois les bouviers nomades provenant du Sud et du sud - Ouest et de l'ouest ( mpanao dabo-kandro sy mpitarik'omby )
Commentaire : Chat mistigris ( volon - kary ) au lever du jour et taquinant sa propre ombre . Village des Migrants à Tsiroanimandidy , hameau Ankazondrano . Cette race de chat , farouche et indépendante , a une forte tendance à redevenir sauvage s'il est mal nourri ou bien maltraité . l 'ancêtre sommeille en lui !

Problème

L'affaire commença par un acte de destruction de récolte diligenté par ceux qui résidaient déjà longtemps sur place et qui ne toléraient pas les étrangers ( vahiny ) .
Tiers personne avait commandité le saccage des champs de manioc des migrants pour les dissuader de monter leur village sur ces lieux qui sont pourtant inoccupés et disponibles selon le service de Migration .
Précisons que le contexte était spécial en ce moment car c' était aussi la mise en place des nouvelles communes à Madagascar et la prise de responsabilité des premiers et nouveaux Maires élus .
Et ce fut le Maire élu en personne qui fit obstruction au Projet et qui avait agit ouvertement contre le projet de migration chapeauté par le pouvoir central de la migration du Ministère .
Ce type de conflits de compétence entre élus et État était sans précédent et méconnu , car c'était au fin fond du moyen-Ouest .
le Maire déclara , avec un fusil de calibre 12 dans les pattes , que c'était lui l'État et que c'est " ma commune " et , grossièrement exprimé , l'État c'est là bas en ville (any andrenivohitra any ny fanjakanareo fa izaho no fanjakana eto) . Le tâtonnement et les balbutiements de la décentralisation effective du pouvoir étaient flagrants dans cette affaire baptisée par les médias :" l'Affaire Soamananjara ou "Rambo de la brousse" ou bien " La commune dont le Maire est le Roi " .
Des articles et une investigation journalistique d'une rare qualité avaient mise en lumière l'existence d ' un curieux petit réseau de politico-maffieux qui ne faisait que racketter les petits paysans . Des articles de presse ciblèrent alors le Maire élu et les autres élus , des complices passifs ou actifs dans cet harcèlement anti-paysans .

Commentaires : sculpture en bois de palissandre d 'une tête de Zébu . Grand hôtel à Morondava . Les clans , lignages nomades ou grands propriétaires de zébus ne mélangent jamais leurs troupeaux avec ceux des autres éleveurs . Sauf si des accords claniques , spécifiques à leur propre culture Nomade ne soit pas faits entre eux . Et de ce point de vue , les races importées de vaches laitières implantées dans ces zones ne seront perçues que comme une agression par des intruses : Logique de l ' incompatibilité socio - culturelle du Projet et rejet social .

Offensive médiatique

Une grande campagne médiatique fut menée pour mettre en lumière la situation insoutenable vécue par nos141 familles . Celles çi avaient emmené , en plus , avec eux leurs enfants , la marmaille , et comme ils avaient tout vendu pour s'investir dans une nouvelle vie ( zébus , charrettes , cochons , rizières , meubles etc...) , ils furent acculés dans un piège à sanglier :
" Longoha mitafy bozaka io
, ary hamandrihana ny lambo ou c'est un fossé à sanglier recouvert d'herbe , ils nous poussent à tomber dedans comme un gibier de chasse .
Ces migrants ne pouvaient plus revenir en arrière . Vu leur situation de détresse , ils furent en droit et dans l'obligation de faire de la légitime défense . Et l'affaire devint rapidement une affaire d'État qui défraya la chronique pendant un bon moment . Ce n'est pas courant que des humbles paysans ripostent et s'organisent pour un violent affrontement ( raikitra ny ady tany ry Andriamanitra ô ) . La colère des justes fait peur . Crois moi , mes chers amis . Et je peux vous l'affirmer ici en face en face dans cette conférence .
Une affaire de vrai/faux titre foncier fut alors mise à jour et dénoncé par un très bon journaliste d 'investigation et pro-paysan ( 3) .
Le Maire en question détenait en effet un vrai/faux titre de propriété foncier sur les parcelles dénommées Soamanajara ( 4 ) et il voulait ainsi , pièces en mains , dégager les migrants .

Pourquoi chasser les paysans ?

Une des raisons plausible de cette " paysannophobie " est , probablement , la présence d'importantes veines d'or de surface ( 5 ) dans une commune rurale aussi grande que l' île de la Réunion , d'où la tentation cupide de spéculer bêtement sur le Foncier ( Bizina volamena indray ny ady eo ) .
Plus tard en tout cas , un des premiers comptoirs de l'or dans notre pauvre grande île avait été érigé dans cette même commune . Le comptoir N2 d'Anjoma Ramartina ou Le C/or/N°2 D'anjoma R. pour " la frime technico - administrative " .

2002
et la crise politique de ce moment .
C'était le moment de la crise du pouvoir et d 'un chaos administratif total . Le conflit de Morarano a été alors relégué en second plan par l'actualité très mouvementée . Un statu quo avait dû être observé par les deux parties en confrontation . Les paysans , eux , ne purent dormir que d'un seul œil toutes les nuits et restèrent en permanence sur leur garde ( mandry an'driran'antsy ny olona aty ) . C'est fatigant et injuste car le lendemain , ils doivent encore aller dans les champs pour travailler et emmener les bêtes paître dans la vallée (mitondra ny biby an-kijana ) .
Et en ce moment aussi , le grand problème , dû à la crise politique était, en priorité , d'assurer la sécurité des biens , des personnes et des animaux d'élevage d'abord .Vous vous en souvenez qu'à cette époque les Mavo ( mauvais ) faisaient la loi ? ( tany tsy misy Andriamanitra ny aty aminay).

Leçon à tirer
Par delà les enjeux et les jeux politiques classiques ( ady seza lava io zavatra politika io ) car le Maire était membre d' un parti fort et dominant , le rôle de la communication a été vital et décisif . Donc , un mouvement de migration doit surtout s'assurer tous les moyens pour rester en contact régulier avec l'extérieur et avec la ville . Briser l'isolement pour ne plus être l'éternelle victime des abus ou des caprices perpétrés des mini - caïds de la brousse ou des personnages politiques inquiétants et superficiels ( olona hafahafa ireo sady manpifezaka no mamono vorono fotsiny kay ) .

Commentaires : Sculpture poussiéreuse en bois d'ébène de la Vierge Marie avec l 'enfant Jésus et à côté d 'une autre sculpture traditionnelle filiforme , un aloalo ou poteau funéraire décorative . Le prosélytisme et promiscuité sont encore accentués par la présence incongrue d 'une seringue au pied de la Vierge Marie avec une plaquette de médicament anti - paludique , là juste en bas , à gauche de la photo prise dans un hôtel " Les cocotiers " de Mahabo .



Merci .

BEKOTO


Notes

1 ) De ce bourgade de Betafo ( Village aux nombreux toits de chaume) , avait été , étymologiquement tiré le nom de la pierre betafite ( minéraux de l'uranium ) . Betafo était aussi la capitale hautement historique de la région du Vakinankaratra. C'était le royaume d'Iandratsay qui , au 18 ème siècle , commerçait déjà avec les Arabes . Betafo est parfois appelé la contrée des cent volcans en raison des cônes égueulées de ses nombreux volcans éteints qui agrémentent son étrange paysage solennel et houleux .La région est très fertile grâce aux pouzzolanes , ces cendres volcaniques séculiers .
Sur le Betafite : www.LaMystiqueDesPierres.com

2 ) Les paysans - migrants me racontèrent qu'il avait eu une fois affaire avec une femelle de fosa (cryptoprocta ferox) qui protégeait ses petits et son territoire situé dans la forêt primaire . La fosa miaulait d'agressivité et empêcha les migrants d'aller chercher de l'eau et du bois dans cette forêt. Le fosa ressemble à un petit puma au museau allongé . Il est endémique à Madagascar . Sa cruauté bien que légendaire est fausse . L'animal est seulement féroce . Il n'attaque pas l'homme . Des zoologistes le nomment parfois le loup garou de Madagascar. Et c'est vraiment rare de pouvoir en croiser un pareil animal .

Merci à Agnès de Laterit Production pour ce " Fosa"

(photo j-fi http://www.flickr.com/photos/jonf/2807221108/)

3 ) Le Comité pour le Droit des paysans que j'anime actuellement était né durant ce contexte très éprouvant et incertain . Le Fokonolona de Morarano , ainsi que Justice et Paix de l'Église Catholique avaient ensemble légitimé sa création .
Merci à vous les jeunes journalistes de l'Express de Madagascar qui avaient pris un énorme risque pour couvrir pareil évènement pendant cette année de feu .

4 ) Soamananjara est le nom que nos migrants avait donné à leur futur village . Traduction large : Ce nouveau village est notre part de chance pour vivre .

5 ) l 'or de surface s'obtient en creusant des étroites galeries rudimentaires pour ramener les terres aurifères à trier à la surface ( misivana volamena) . L'or alluvionnaire , lui , se trouve au bord des fleuves . Les orpailleurs de la zone arrivent à en extraire entre 5 grammes à 50 grammes par jour et parfois dans des conditions à haut risque ( mety handeha mba ny aina io asa io ) . Ces galeries non sécurisées sont baptisées par eux même couloir des rats ( làlan-boalavo) .

Je vous donne l'heure Malgache :
Il est 3 heures du matin à Madagascar ou selon l'heure traditionnelle " les sorciers rentrent dans leur case après avoir fait le mal et après avoir dansé sur les tombes ( mody mpamosavy ny alina aty amintsika ) .

2 commentaires:

Rijasolo a dit…

Salut Bekoto,

Très intéressant ta série d'article sur "Les Migrants". C'est toujours un plaisirs de te lire.
A bientôt et merci encore pour ton érudition sur la vie paysanne any dago !
A bientôt namana

Rija

Bekoto a dit…

Salama Rija
Merci de continuer à marcher avec nous ...
Les Migrants ? leur Histoire , leur errance , leur volonté ,...me fascinent et m'ordonnent aussi à être humble , ouvert et enthousiaste parfois . Je ( me) découvre un peu avec eux...Mais après tout , ces gens là sont aussi nos Frères . Frères de rêve , d'espoir et de courage .Tu passes à la maison quand tu veux. Tu connais déjà le chemin !
Namana
Bekoto