mercredi 24 novembre 2010

MIGRATION PAYSANNE N ° 6 : Etude de Cas


Avertissement
C'est la 6 ème page technique et analytique qui fait suite à la politique Nationale de la migration , politique vue et vécue par les paysans usagers eux même . Et le point de vue risque d'être parcellaire et incomplet . Merci de la compréhension .

Introduction

Deux régions de migration sont abordés ici comme exemple : Le Bongolava et le Vakinankaratra. . En théorie , La migration ( Fifindran-monina) est une des clés de développement car , les paysans sans terre pourront produire , et les gens de la ville auront une chance pour le faire aussi , sinon les intellectuels chômeurs ou courageux pourront refaire une autre vie en brousse . Un avenir radieux si c'est exposé ainsi .
Mais les réalités sont autres . Cette page est la suite d'une ancienne page sur la question . le chercheur Radison était déjà intervenu ici et son avis d'agronome chercheur est reproduit ci bas , dans " Migration n°5 ". Merci Radison .
Commentaires : Village de migrants installés ici depuis 50 ans . Commune Soanierana , région du Bongolava , Tsiroanimandidy . Cette charrette va aller dans un bas fond pour récolter du manioc. La commune , sous peuplée , a 1 120 âmes , avec une moyenne de 10 habitants au km2 .
Politique de Migration
Une des approche de développement consistait , par exemple , à"déplacer" la population en difficulté de la ville vers les vastes terres non- cultivées dans les zones consacrées ( ZAF ou zone d'aménagement Foncier ou bien les Ex- ZMA ( zone de migration Agricole ) .
Les faits sont là : la migration subventionnée par l'État et les organismes Internationales ou par des sociétés à vocation commerciale n 'ont pas encore donné des résultats escomptés . Les raisons évoquées durant les classiques évaluations sont nombreuses et compliquées aussi :
1 ) Les migrants originaires de la Ville et/ou enfants de non- paysans sont inaptes à travailler et à vivre en brousse . Dit -on .
2 ) Des facteurs exogènes ( ou extérieurs ) perturbent les projets : Insécurité causée par les Dahalo ou brigands , enclavement du site , inaccessibilité des paysans aux services minimum comme la santé , l'école pour les enfants...
3 ) Erreur de conception de départ : ce sont les experts plus ou moins déconnectés du terrain réel qui " imaginent " des solutions à la place des paysans ou sans l'avis des paysans eux même .
4 ) Enfin , le fameux dysfonctionnement des services compétents pour ne pas dire la mauvaise coordination État/Usagers et Public/privé ou , en clair , les crises cycliques ici ( kirizy mirerimberin-dava ity foana ) . Un des impacts de toutes ces crises répétitives c'est surtout l ' impossibilité d'avoir une vision d'avenir paysanne solide et stable , et une bonne " politique" de développement qui soit indépendant et libre de toute litige entre les gens du/hors pouvoir . Cette politique tient le Développement par la gorge ? .
Ce point de vue est brut , carré même . mais le débat est toujours ouvert pour un développement paysan . Ce Blog est fait pour recevoir les avis .


Commentaires : Villages de migrants d'Ampamohizankova . Région Tsiroanimandidy . Ce coin est réputé pour son or . Nous sommes en zone rouge ou hostile .


Brève étude de cas

Région du Vakinankaratra
Commune de Beakanga ( lieu où foisonnent les pintades ) . District de Mandoto ( lieu poussiéreux qui salit )
. Zone de migration qui était à la fois ( oui c'est de l'imparfait ) un des sites pour l'application de la Révolution Verte ( 2005 - 2010 ) ou l'agro- business pour le développement rural .

Récit
: " Le paysan , avec son chapeau de paille doré fabriqué en paille de blé ( varim-bazaha ) et son Lamba ou toge flambant neuf était ici en ville venu pour négocier quelque chose . Il frappa d'abord la porte d'une ONG collègue pour prendre des renseignement sur les poissons ( manao dobo trondro ) .Et puis juste après il avait voulu parlé avec des personnes qui connaissaient le Droit Foncier . Et de bouche à oreille , son histoire me fut parvenue : " J 'avais acheté des terres , raconta -t-il , il y avait 6 ans (2004) à un autre paysan qui avait mise en valeur ses même terrains depuis 18 ans . mais depuis un certain temps , les feux de brousse ravageaient ma récolte systématiquement . Les autorités communales me conseillent de ne pas réagir car elles soupçonnent que ce sont les bouviers nomades Bara qui incendient les tanety pour me dissuader de m'y implanter ..." . Derrière l'histoire de ce paysan anonyme peut se résumer toute la problématique tragique de la migration ( inconstance des projets , réaction de la population locale contre les nouveaux résidents , absence chronique de l'État...)

Commentaires Photo : La case de migrant pauvre est devant la maison d'un autre migrant riche . Le nanti a construit en béton et possède une charrette qui est accolée au mur là bas . La maison du pauvre , en toit de chaume gris , comporte un bric à brac accroché sur ces murs . ce sont des tôles galvanisées qui servent à récupérer l'eau des pluies et nous pouvons en voir un récupérateur au dessus de la porte d'entrée , un autre , en angle incliné , sur le mur .


Écriture et devise sur une charrette
Commentaires : écriture sur la charrette du migrant " Izay mangina volamena " ( Le silence est d'or ) . La peur , la loi du silence , ou l'ormeta règnent en ces lieux éloignés des lois et de Dieu ( tany tsy misy Andriamanitra ) .

Le fond du problème
:
Cette zone sus citée , le Vakinankaratra , est l'enjeu des intérêts contradictoires ( convoitises ? ) entre les prospecteurs miniers , les spéculations de l'agro-business et , enfin les petits paysans sans terres eux même . mais un autre acteur historique avait resurgi sur place : les clans des bouviers Nomades Bara , maîtres historiques de ces espaces . Les Bara désirent simplement leur Droit de pâturages et un accès à l'eau des fleuves ou sources pour abreuver leurs milliers de troupeaux de zébus . Les plantations les gênent .
La grande question :
Jusqu'ici , aucune politique n'avait pas encore été assez efficace pour harmoniser un environnement propice pour gérer simultanément l'action du migrant sédentaire et celle bouvier nomade . Les troupeaux des Bara , par exemple , mangent systématiquement les plantations du paysan . Le bouvier se retrouve en prison pour cause de " divagation d'animaux" . L'engrenage et l'escalade se déclenchent alors car les clans des nomades réagissent contre etc...Commentaires : Dessin populaire sur un manège abandonné " Le semis chez nous est fait par l'Homme et la femme " ( Manetsa daholo na ny lahy na ny vavy aty aminay ) . Curieux dessin en effet car rares sont les endroits où l'homme accomplit le travail de la femme .

Résumé

Le cas du paysan - migrant reflète le dilemme sur la manque d'une réelle politique agricole à entreprendre à Madagascar:
1 ) Nos paysans sont -ils capables de se subvenir eux même , sont-ils utiles ? ( sans provocation car cette idée émane systématiquement de certains cercles de décideurs depuis 1960 )
2 ) Le projet de révolution verte initié là bas fut en suspension ou abandon car les bailleurs avaient plié bagages . le contrat MCA , pourvoyeur de fonds , avait expiré en 2009 . Et la tentation de "squatter" ces plantations en friche ou de les brûler aussi sont des risques réels .
Mais est - ce opportun et intelligent de livrer ces terres aux investisseurs étrangers désireux avant tout d'exporter leurs récoltes ? Argument négativiste et classique : " le paysan ne fait rien etc..."
3 ) Et les prospections sauvages ou non de mines qui continuent dans le coin depuis l'annonce de la mise en place d'un comptoir de l'or en 2006 de ce côté de Beakanga et Anjoma - Ramartina?
4 ) etc...

MIGRATION PAYSANNE N ° 5 ( Reprise )

La Letttre de Radison , agronome et chercheur . Etats Unis . ( suite )

Les Recherches de Monsieur Radison m'ont orientées vers Madame Elinor OSTROM , politologue Américaine , première femme à recevoir le prix Nobel d'économie en 2009 .

Les travaux et les analyses de la bonne gouvernance et , en particulier des biens communs (commons) d 'Elinor OSTROM méritent en effet un important détours sur la question petite paysannerie évidemment et petites exploitations agricoles .
Je vous avoue Monsieur Radison , que je n'avais pas du tout fait un rapport entre le paysan Malgache et le petit agriculteur de Minneapolis en Amérique. Excellent d'avoir"Mondialiser" la question paysanne . Merci .


Commentaires
: Tableau sur pousse pousse . " un romantique pensa , à la vue de ce dessin , que c'est une balade d'amoureux en brousse . Un poète solitaire imagina lui une magnifique définition de l'amour car " un grand amour est parfois un désert à deux comme ces cyclistes perdus en brousse...Mais un ami paysan , soupçonneux , interpréta ce dessin comme des riches et oisifs Vazaha qui prospectent à Madagascar des terrain à acheter ! "

" Tragédie " des Biens communs

Madame Elinor OSTROM écrivait , entre autres :
" Par exemple, des villageois qui se partagent un champ de pâture sont incités à le surexploiter : chacun a intérêt à y faire paître le plus grand nombre possible de ses vaches, puisque le champ ne lui appartient pas, et que le coût lié à son usure est partagé avec tous les autres éleveurs.
Pour la plupart des économistes, la solution à cette « tragédie »(1)passe soit par la création de droits individuels de propriété, qui font que le coût est payé par celui qui tire profit du bien, soit par la gestion des biens communs par la puissance publique.
Cette tragédie des communs se pose, en particulier, dans la gestion des ressources environnementales, qui n'ont souvent pas de propriété individuelle établie..."

1) Mot utilisé par La Prix Nobel

Pour plus d'informations voir SVP : http://fr.wikip edia.org/wiki/Elinor_Ostrom

le site de migration de Morarano
(photo extraite du film MAHALEO)
Question paysanne et Crise
Et la vie en brousse continue , malgré tout et ce "tout" s'applique au litige politique persistant , aux polémiques autours , au débat passionnel ou passionné dans les médias etc ...
La population active en brousse est estimée à plus de 3 000 000 de personnes en terme de main d'œuvre actif ou de paysans prêts à travailler si on veut .
La majorité des petits paysans exploitent des espaces comme ce paysage ci-dessus. (Voir : les Migrants n° 4 sur l'historique du conflit foncier dans ces lieux) .
Face à la crise au sommet qui sévit toujours à Madagascar , et au vu de la difficulté des paysans à comprendre si oui ou non , il y a toujours un responsable étatique en ville ou de savoir à qui il faut s'adresser en cas de services urgentes ( demande des renseignement sur les subventions aux communes ) , la perplexité saisit l'esprit de modestes personnes en brousse .
Un partenaire paysan m'avait une fois demandé :
"Avec la crise du pouvoir actuel en Ville ( fanjakana miady an'trano io ) , est ce que je peux encore travailler la Terre même sans Ministère de l'agriculture ? "
Je lui répondis : " Oui . Travaille vos terres . Ils vont toujours s'arranger entre eux en ville, mais toi par contre, tu n'auras pas de récolte si tu ne fais rien " .
Journée Mondiale des femmes Rurales
En attendant ainsi les suites des travaux de notre chercheur Radison , l'évènement titré sus -citée avait été célébré à Marovoay ( là où pullulent les caïmans ) .Un des greniers à riz de Madagascar avec ses quelques 20 000 Ha de rizières irriguées.
Le vendredi dernier , 23/10/09 . Il y eu une mise sur le marché des semences favorables au climat chaud et sec de Boeny ( la variété TAHIA ...) L'île possède , entres autres , plus d'une centaine de variétés locales ou exotiques diront les Américains . Il y eu aussi question de la variété Ali-Combo , qui fut ( ?) une des premières qualité de riz pour l'exportation dans le monde. .
Ali-Combo était un chercheur Agronome arabo-Malgache qui avait mise au point l'espèce variétal du riz à long grain Ali -Combo , son éponyme .
La fête du village fut encore au rendez vous à Marovoay .Et bonne fête à toutes nos femmes rurales à Madagascar et dans le monde .
Marovoay est aussi par ailleurs , une des région qui attire tous les Migrants de Madagascar à la recherche de bonnes Terres .
Bon vendredi
bekoto

PS : Suite du chapitre / Les Migrants et paysans soldats d'Anosiarivo-Manapa N°4 ( Fin )

Commentaires : Dans le village de Soanierana , dans le Bongolava , un veau ce matin là était né . Il est là le petit veau au pelage noir et encore maladroit sur ses pattes graciles , tremblotantes . En prenant cette photo , les paysans , apeurés et inquiets , me prévinrent de rester sur mes garde car la vache est farouche ( tandremo fa masiaka be ny renin'omby an ! ) .

7 commentaires:

  1. PROJET BIOGAZ à MADAGASCAR Le Fonctionnement : L’utilisateur alimente régulièrement le système (1) par un volume de déchet organique (lisier, fumier, ordure ménagère…) pour un volume d’eau. Ce mélange fermente dans le Biodigesteur (2) où naturellement le biogaz se forme en continu, le système produit à la fois du biogaz(3) et de l’engrais(4) . Le gaz sert de combustible à un réchaud et à une lampe à gaz (5) et l’engrais fertilise les cultures(6). Un biodigesteur familial mesure entre 5 et 10 m3.Le Coût : Deux modes de réalisations : Clé en main : Le prix est de 200 000 Ar/m3 (80 €/m3)Autoconstruction : Le prix est de 135 000 Ar/m3 (54 €/m3)Coût d’un biodigesteur pour une famille• Autoconstruction entre 675 000 et 1,35 million ariary (270 et 540 €) • Clé en main entre 1 et 2 millions ariary (400 et 800 €)Le volume du biodigesteur est établi par l’expertise des besoins énergétiques et des potentialités du site d’implantation. Le système est intégrer a l’environnement.Les bénéfices socioé...

    Jiro | Le biogaz pour un développement durable à Madagascar.
    www.jiromadagascar.com
    L’association malagasy JIRO travaille en partenariat avec le Ministère de l’Énergie et des Mines, les ONG et association du développement rural (AFDI, Bel Avenir…) pour vulgariser un mode de production de biogaz domestique en alternative au charbon de bois.

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  2. Merci pour l'information
    En terme de " solvabilité "des paysans d'abord et surtout sur une alternative économique d'un tel Projet exigeant en argent...je me demande deux choses 1 ) comment vous pourriez populariser ça ( transfert à coût accessible de technologie dans un milieu pauvre )2 ) Et l'appropriation de cette technologie par la paysannerie est -elle aussi dans leur programme ? ?
    Merci encore
    Bekoto

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  3. Toujours intéressant Bekoto, !
    Qu'est ce qui anime les migrants ? Y a t-il de migration réussie dans le moyen-ouest ? Ra-Oly a abandonné après tant d'années pourquoi ?
    Migrer dans le moyen-Ouest nécessite de faire un pacte avec les Bara

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  4. Bekoto, votre blog est un bijou d’information ainsi que de formation et stimule la réflexion.
    Bien que n’étant absolument pas un expert du monde rural, je souhaite revenir sur les questions que vous soulevez dans votre « Résumé » car d’une certaine manière je crois qu’elles s’appliquent également à d’autres secteurs de l’économie Madagascar avec certaines nuances:

    "Le cas du paysan - migrant reflète le dilemme sur la manque d'une réelle politique agricole à entreprendre à Madagascar:
1 ) Nos paysans sont -ils capables de se subvenir eux même , sont-ils utiles ?"

    Un fait est certain : nos paysans ne sont pas particulièrement utiles à nos politiciens sauf lorsqu’il s’agit de leur faire entériner par la voie des urnes les faits-accomplis politiques qui se sont générés et décidés « ambonivohitra ».

    Je reviendrai là-dessus plus bas, mais la conséquence immédiate de cette situation, pour le combat que vous menez, est une attention de la classe politique focalisée sur le monde urbain qui fait et défait les régimes. Cela se fait aux dépens des populations rurales qui sont négligées. Concrètement, les gouvernants en place se sont toujours efforcés de maintenir les prix des denrées alimentaires au plus bas niveau possible pour éviter du mécontentement urbain pouvant mener à l’élection des opposants ou, pire, à des “rotaka”. Il en résulte des revenus agricoles minimes et une sous-monétisation de l’économie rurale qui empêche l’intégration de ces paysans dans un circuit économique viable (Cf. l’anecdote que vous citez ailleurs sur les frais d’immatriculation foncière).

    En ce sens le paradigme d’autosubsistance ou autosuffisance n’est qu’un miroir aux alouettes, une manière de détourner l’attention. Nos paysans ne sont peut-être pas indispensables dans l’absolu (on peut toujours importer les produits agricoles à prix réduits et/ou subventionnés), mais il y a bel et bien des scénarios, des schémas de politique économique dans lesquels on peut promouvoir leur utilité au pays.

    "Mais est - ce opportun et intelligent de livrer ces terres aux investisseurs étrangers désireux avant tout d'exporter leurs récoltes ? Argument négativiste et classique : " le paysan ne fait rien etc...""

    Ici, vous mettez le doigt sur une approche économique fallacieuse qui a malheureusement été adoptée par les régimes politiques successifs dans notre pays, et pas seulement pour les activités rurales mais l’industrie en général : l’idée qu’on puisse baser un système de développement économique uniquement sur les activités exportatrices. Pourtant nous en avions déjà subi les retours de manivelle à une certaine époque lorsque les cours mondiaux des produits de rente se sont effondrés.

    Cela rejoint ce que je disais ci-dessus sur la nécessité d’améliorer les revenus des producteurs quitte à accepter une certaine dose d’inflation sur les produits concernés et, probablement, se résoudre à des mesures protectionnistes.

    Les causes pour lesquelles vous vous battez aux côtés des paysans, Bekoto, sont éminemment politiques, au sens noble du terme. Par conséquent, les solutions nécessitent une démarche d’engagement politique (political empowerment) des intéressés. Les paysans malgaches ont besoin de se faire entendre politiquement d’une manière autre que celle que je décrivais plus haut: ils doivent cesser d'être ceux qui disent oui à tout ce que les leaders “ambonivohitra” du moment leur demandent et commencer à exiger que leurs préoccupations viennent au centre des débats politiques. La population (=électorat) rurale constitue une large majorité. La logique voudrait donc que les questions rurales représentent l’essentiel des débats parlementaires et autres, mais, de toute évidence c’est loin d'être le cas.

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  5. Salama Hanta
    L'énoncé du phénomène c'est " la Migration intra - national " . Définition compliquée à souhait pour dire simplement " chercher ailleurs de la terre ou du boulot"phénomène a été bel et bien étudié , analysé , discuté etc...depuis la Colonisation jusqu'à nos jours .Et en mettant en lumière la migration vu et vécu par les paysans eux même , nous avons au moins un point de vue direct et sensé...Si tu relis tous les chapitres sur la Migration , c'est mieux aussi pour ouvrir un début de débat ??? bises à la Famille

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  6. Salama Lambosoa
    merci d'élever le débat national à propos de la paysannerie Malgache .
    Pour essayer de vous répondre point par point , j'avoue que c'est difficile . Mais j'essaie
    1 ) Politique , classe politique :
    part Monja Jaona le paysan nomade et le Président Tsiranana bouvier instituteur , il n'y a pas encore une représentation paysanne dans la classe politique de ce jour .
    2 )Auto subsistance , auto-suffisance ?
    Ce sont toujours des objectifs . Paradoxe à signaler ; les paysans et les villages ne dépendent pas , en principe , des aliments importés comme dans les villes . Mais LES BESOINS ( faux ou vrais besoins )on les crée parfois pour que le Sud " bouffe " comme le NORD ( c'est banal cette affirmation )
    Intégration économique ???
    Cette thèse est discutable...à suivre car c'est hasardeux , je crois , d'expliquer et de comprendre la paysannerie avec un regard de Mondialisant...le regard via la Mondialisation dilue les détails et les petites choses qui marchent en réalité .
    Enfin :
    Il y a bel et bien des scénarios , des schémas de politiques économiques ...qui peuvent promouvoir le développement dites vous même . D'accord à 100 % avec vous .
    Mille merci pour vos avis pertinents et utiles...
    Bekoto

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  7. Lapsus et rajout pour Lambosoa :
    Dans l'histoire de notre Nation ,à part Monja Jaona et le Président Tsiranana , l'un était un éleveur nomade Antandroy et l'autre , un bouvier et instituteur ...
    Y avait -il encore eu dans le pouvoir d'hier et d'aujourd'hui quelqu'un qui vient de la paysannerie ou au moins qui comprends bien cette classe sociale majoritaire?
    Merci Lambosoa ..Respectueusement votre .

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