mercredi 10 octobre 2012

Week end à Moramanga:


Commentaires : Derrière ce fresque mural délirant conçu en trompe œil traître et qui représente l ' océan , un dauphin et l ' exotisme tropical , se situe un quartier bien mal famé surnommé " ghetto " , avec un rien d ' auto-dérision cruelle , par ses propres habitants très mal - lotis eux même . Le progrès développe aussi , par excroissance malsaine , ces industries négatives ( S S S : sea , sun and sex  )  ou Pays / Ville lupanar  ( 1 ) . Ce processus de déstructuration sociale ferait partie des impacts secondaires des investissements . Secondaires selon des études cyniques et préliminaires , ce genre de discours complice et favorable au jargon capitalistique . Sans puritanisme ou cris de la " vierge effarouchée " dixit un ami un peu gauchiste .

Introduction
Un week end à Moramanga  . Si les bailleurs parlent et soumettent leur façon de voir en insistant lourdement sur la " spirale de la pauvreté " aspirant la grande  île et les pays pauvres de l ' Afrique Sub Saharienne vers  " le bàs " , cette spirale devrait être aussi évolutive et ascendante mais ...mais " Il faut oser dire NON " aux soi  - disant riches qui exhibent des apparences frimeuses , ostentatoires et provocatrices ( 2 ) . Partir du simple vers le compliqué c 'est n ' interpréter le problème  du pays qu ' à travers le visiblement spectaculaire comme ces images de la misère moyen âgeux ( 3 ) ou ce phénoménale violence rurale du moment . Oui , c 'est  misérable et brutal ici chez nous . Et alors ? Et partir du compliqué c 'est essentiellement porter un regard critique ou offensé contre " Cette immense cratère à ciel ouvert pour extraction de Nickel à Ambatovy " . Commençons , rapidement certes ,  par le plus complexe ,  cette multinationale des mines à Moramanga .


De Sherrit à Maromita
Sur l ' usine en question , consultez S V P , les sites spécialisés de mes militants et amis activistes et/ou environnementalistes purs et durs . Ceux - celles  sont absolument contre ce méga - projet " dévoreur d ' espace " (  4 ) . Le projet s ' installera ainsi pour 30 ans . Donnons nous , avec pondération si possible , le temps de bien discerner les choses dans cette " géographie du chaos " . C 'est tout  ,  à suivre .

Photo : Vilany vy ( marmite en fer ) et cuisson du vary soa ( Mode de cuisson ) au feu de bois . La terminologie de maromita , ce réseau des portefaix , avait été objet d ' interprétation ethno/euro - centriste propre à l ' époque du 19 ème siècle .  Plus objectif , Hébert ( J C ) dans " Quelques mots d ' emprunt douteux du Malgache par le Français " Avril 1972 , constate que des Archives et chroniques de voyage qui citent " maremite , ou Maromainty ou bien marmite " .

Maromita : Brève historique 
 Les Bezanozano est ce peuple injustement méconnu composé d ' agriculteurs / forestiers et guerriers . Ce sont les maîtres historiques de la Région de Moramanga et il vit le long du Fleuve Mangoro . Bezanozano signifierait " paysage herbeux " et déboisé ( 5 ) . Mais par extension , c ' est " le peuple dont les tresses sont faites avec des herbes ou brindilles " ( 6 ) . La contrée étant située entre les hautes Terres et la côte orientale . Avant ,ce peuple intermédiaire  s ' était distingué par les activités du portage des colis  , de la mer vers les Terres centrales ( 7 ) . Ces porteurs se nommaient maromita et détenaient le monopole du transport à dos d ' homme  ( 8 ) ." Le transport d ' un piano de la côte à la capitale a duré 2 mois et demi et nécessité 40 maromita . Tarif 4 piastres / Porteur ." ( 1889 - 18890 ) " . L ' ancienne piste partait de la côte d ' Andovoranto , en passant par Maromandia , Ambatoharanana , Ampasimbe , Beforona , Analamazaotra , Moramanga , Angavo , Ambatomanga et enfin la Capital . Durée de la marche : 30 jours à 40 jours pour 350 Km , soit 30 Km à 40 km / jour . Cet itinéraire , lu sur une carte , est en ligne droite , à vol d ' oiseau à partir d' Andovorano et la Capitale .
En 1 901 , la piste des Maromita avait été débroussaillée et élargie par le Gouverneur Joseph Simon Galliéni et les " Maromita devinrent les tireurs de charrettes " au service du protectorat Français .
 Les Bezanozano eurent un royaume constitué et homogène . Un de leur Roi , Andrianjomoina résista longtemps contre la présence Merina , l ' omniprésence du sudiste et  voisin Merina ( Ireo Tatsimo matanjaka be sy mifanila antsika ireo . Les Merina étaient soutenus par les Anglais pourvoyeurs d ' armes . Les chefs Bezanozano , comme MASA , préférèrent s' enterrer vivants plutôt que d ' accepter la défaite ( 1 810 ) . Leurs tombes , dans les mystères de la frondaison de la grande forêt  primaire de la falaise d ' Angavo sont  objet de vénération . ( Misy manamasina foana ny Razana ) .Ces guerriers se distinguaient aussi , à part leur endurance et rapidité dans la course , par les escarmouches ou les guérillas meurtriers portaient contre leurs occupants . 
 1 947 . La région s ' insurgea encore . La géographie boisée et escarpée semble être propice pour " la fuite , la cachette et la résistance et les raids " de nos insurgés nationalistes ;
Année 70 , et le temps des grands projets comme le reboisement industriel de Fanalamanga .
Enfin , 2 005 . Accord par l ' État Malgache avec Sherrit pour l ' extraction de Nickel et de Cobalt .

Photo " Reflets sur baie vitrée de dessin et piscine  " .  Illusion ou mirage ? le projet Sherrit apportera , dans 30 ans , sa contribution au développement du pays . Mais à quel prix ? et comment sera Madagascar dans 30 ans ? Pays Usine ?

Juillet 2 012 .
Récit de week end . " J 'arrivai à Moramanga un samedi matin . Hôtel de luxe avec piscine avec son eau vert turquoise . Une coupure de courant bloqua toutes les portes qui ne s ' ouvrirent qu ' avec des cartes magnétiques .L 'eau aussi était coupée . Les employés de service , en tablier rose bonbon et chargés de seau d ' eau couraient et s 'affairaient de chambre en chambre soit pour décoincer des clients enfermés à l ' intérieur , soit pour leur apporter de l ' eau . Moramanga est toujours victime des caprices des énergies , malgré la forte présence des investisseurs . 
Je sortis de l ' Hôtel pour fouiner dans le marché , juste à côté . " Salut Vazaha .;;" C 'était un conducteur de cyclo - pousse , taquin et jovial , qui m ' interpella ainsi en riant de toutes ses dents  . Vazaha = Riche étranger . Sauf que je connaissais bien ce brave tireur , un natif de ma région , à Antsirabe . Il avait été emmené ici à Moramanga comme main d ' œuvre et maçon durant le boom indescriptible des constructions en 2 006 . Son chef ( SEFO ) lui aurait promis aussi un bon travail à Sherrit qui recrutait , dit - on encore maintenant , à plein temps . Il avait dû se mettre à ce cyclo - pousse , faute de travail réel stable . Ils sont une centaine de familles à vivre précairement de cette façon . La majorité de ces familles avaient fuit la brousse pour raison d ' insécurité et dans l ' espoir d ' une tâche chez Sherrit surtout .
Une inflation frappe maintenant la ville et le " riz comme le café " coûte deux plus qu ' ailleurs .
Un petit quartier , derrière mon hôtel est surnommé " Ghetto " en raison de ses sombres tripots et de ses activités informelles douteuses . C 'est un entassement d ' habitats hétéroclites où tout s 'achète et tout se vend . Au noir .
Le marché de Moramanga est plein de vie avec ses taxi brousse rutilants, ses voyageurs hilares ou soucieux . Au milieu du marché même , une charmante bâtisse de couleurs  si douces et tendres ( jaune poussin ou rose et pastel ) , Est - ce une pâtisserie avec des délicieux gâteaux ? . Non , c 'était une pissotière publique dont la peinture et le dessinateur étaient  " sponsorisés " par le programme social de l ' usine en question .
Vers midi , je dénichais un petit restaurant . La carte ne comportait plus de ces fameux gibiers qui faisaient la réputation des tables de Moramanga ( sanglier au vin blanc , canard sauvage braisé , énorme cuisse de nymphe , anguille de Mangoro sauce rustique , viande de zébu quatre épices ...) .Mais , il y avait quand même ce "  caïman sauté aux petits oignons et poivre rouge " . Je désirais alors recharger mon portable . mais la gérante, arrogante , exigea 1 000 Ar pour le prix de son courant . Plus interloqué que fâché , je quittais cet hôtel sans manger . C 'est perceptible que les clients riches de l ' usine , eux , paieront sans hésiter cette bagatelle de 1 000 Ar . Perversion et ségrégationnisme des rapports sociaux au détriment du client autochtone .
Soirée . Mon ami - tireur de cyclo pousse dut m ' emmener à un rendez vous dans l ' unique et " psychédélique " cabaret et boîte de nuit de la ville . Nous entrâmes ensemble dans ce lieu  apparemment réservé aux Vazaha et autres fêtards ou jouisseurs nationaux . J ' avais rendez vous avec mon ex ' pote et ex - étudiant en Sociologie qui est devenu , entre temps , le chargé de mission du Premier Ministre . C 'est un jeune officier de la gendarmerie . Réservé et encore sympa . En quelques mots bien choisis , il me résuma les difficiles défis de cette ville dont "  Une injection trop rapide de sur-liquidité avait surchauffée tout le système urbain et avait ainsi provoqué ces désagréables FRICTIONS SOCIALES entre ceux de l ' usine et ceux du dehors surtout " ( 9 ) . Une situation de tension est perceptible par ailleurs...un énervement aussi . Les comportements asociaux et déplacés de ceux de là bas ( Ry zareo ary ) sont objet de blagues et ironie aigre - douce .Accumulation de rancœur et sentiments négatifs contre X .

Commentaires . Dessin populaire sur pousse pousse : Le palais de Manjakamiadana ou Règne du bonheur et de la félicité . Pour arriver à Iarivo , la Capitale , vers la fin du 19 ème siècle , il fallait 30 à 40 jours de piste à parcourir . Soit 350 km à pied et avec les MAROMITA comme transporteurs à dos d ' homme des colis . Le parcours était difficile et à haut risque .

Dimanche
Les monuments , hélas , ne sont plus objet , ni de culte , ni de respect . Celui de l ' Indépendance 1 960 , par exemple , ce stèle de médiocre allure de pierre levée sert maintenant de rond - point . La méchante et pauvre pelouse qui l ' entourait fut devenue ce lieu perdu où des poules rustiques picoraient les herbes folles , à la recherches des insectes . Un car aussi s 'était  égarée en ville car les touristes voulaient voir et se recueillir dans la cimetière des  martyrs de 1 947 . Mais ,  leur bus dut revenir en arrière , le cimetière était situé à l ' entrée de la ville . Le panneau indicateur n ' était même plus visible . Les tombes aussi seraient mal entretenues . Selon la population  . Un étrange souvenir surgissait subitement en moi : " La coopération japonaise avait financée la réhabilitation de l ' abattoir de la ville . Et ce bâtiment avait porté l ' enseigne bizarre de : Tuerie de Moramanga  . Est ce que cette appellation équivoque avait été - elle changé entre temps ? . Malaise !
Enfin , un fidèle catholique m ' informa qu ' à la messe du jour , le prêtre " avait émis une critique sans réserve à l ' endroit des dirigeants d 'avant ou actuellement...tout en fustigeant leur insouciance et leur désintérêt aux problèmes graves de la population " ( 10 ) . Pour ne pas spécifier tous ces problèmes sociaux et autres provoqués par l ' implantation agressive de Sherrit chez eux .

Bekoto

Dessin populaire sur Pousse pousse : " L ' Évêché de Moramanga , ainsi que quelques rares ONG ou personnalités contestent ouvertement le projet Sherrit " à cause des dégâts socio - humanitaires comme les déplacements de population , le non - respect de la dignité humaine . Une église des pauvres et des justes a trouvé sa voie . ICI et maintenant  . " J ' écrirais toujours ainsi ..Tant qu ' il y aura des injustices dans le Monde " Selon l ' ami et écrivain Jean Luc Raharimanana . Solidairement votre .

Notes 

1) " Peau noire et masque blanc " Frantz Fanon . Livre au programme des classes terminales dans les années du Socialisme Révolutionnaire . 1975 à 1990 .
2 ) Le concept de ( lutte ) ou guerre contre la pauvreté provenait , dans les années 60, du Président américain Lyndon B . Johnson . Atlas du Monde diplomatique 2012. Chap : 3 . P : 96 " des anciennes aux nouvelles puissances " . Et la lutte contre la pauvreté reste toujours , paradoxalement , le slogan de nos dirigeants d ' hier et d' aujourd’hui ' hui .
 3 ) Les médias locaux se versant abusivement dans l ' information militante ou sensationnelle avaient été , lors d ' un séminaire financé par les bailleurs bilatéraux ( France , Allemagne ...) , prévenus " de se méfier de l ' Internet , et de procéder aux recoupements des informations " .
4 ) http ///: terresmalgaches.info.patrimoinemalgache.com .
5 ) . A . Grandidier " Contribution à l ' Histoire de Madagascar "
6 ) - Idem -
7 ) " Contribution à l ' étude d ' un groupe social peu connu du 19 ème siècle: Les Maromita ; Par Gabriel RANTOANDRO . in Omaly sy Anio . N ° 16 . juillet  - Décembre 1982 . Université de Madagascar .
 8 ) Idem -
9 ) Les ouvriers de l ' usine entamèrent en Mai 2010 une grève pour manque de " droit de grève et surtout pour maltraitance et humiliante brimade ; " Les Sinoa ( asiatiques  coréen ? japonnais ? ) urinaient du haut de leur parapet sur les têtes des ouvriers qui entraient pour travailler dans l ' usine " Source : FISEMA  le Syndicat Malgache.
10 ) L ' évêché de Moramanga maintient inflexiblement une attitude critique et sévère à l ' endroit et de Sherrit et des autorités Malgaches de l ' heure surtout . L ' église des pauvres a trouvé ici sa vocation sur ce terrain très hostile .La relation des Catholiques avec les pouvoirs successifs fut toujours trouble et ambivalente ( Mort douteuse de prêtres dans les années 70 , expulsion sans motif valable de Sylvain Urfer en 2007 , je crois ,.et la semaine dernière , sur la route de Carion , route de Moramanga , cet assassinat atroce d ' un prêtre dans une forêt d ' eucalyptus  , pour des raisons de mœurs , selon des versons contradictoires  ou la tentative de kidnapping du Père Pedro , chez lui , à Andralanitra pour des motifs d ' argent et de rançon  ) .

3 commentaires:

  1. Commentaire 1 sur mon Face Book .
    " L'idée, durant les années 2000, était que plusieurs grands projets miniers devaient se succéder dans le pays. Sherritt était supposée être le premier maillon d'une longue chaîne. Auquel cas, les compétences acquises durant la mise en place de ce projet pouvaient être utilisées ailleurs, dans le pays. Le problème de démobilisation ne devait donc pas être aussi aigu. Malheureusement, le coup d’État de mars 2009 n'a pas permis la concrétisation de cette idée. La crise politique a douché les ardeurs de nombreux investisseurs potentiels. Quelques projets miniers sont restés dans les cartons et, aujourd'hui, les seuls qui viennent sont les boucaniers de l'industrie minière, pas les opérateurs sérieux.

    Commentaire 2 sur mon Face book .
    " les projets miniers ne sont pas mauvais en soi!!! Tout réside dans la façon de les gérer. il y a les 'meilleurs pratiques' à appliquer pour ne pas s'aventurer!!! Les revenus miniers devraient être réinvestis dans le développement durable et non enrichir quelques responsables "

    Commentaires 3 ( Idem )
    " Je partage entièrement l'avis de Mme.... Le comportement responsable vis-à-vis de l'environnement naturel et social des sociétés minières ne va pas de soi. C'est rare qu'elles l'adoptent de leur propre chef ou sous prétexte de préserver leur image vis-à-vis du public. Cependant, généralement, un comportement responsable leur est imposé, soit par la législation locale, soit par leurs obligations vis-à-vis de leurs bailleurs de fonds (Banque Mondiale et établissements adhérents aux Principes de l’Équateur). Malheureusement, en ce moment à Madagascar, les opérateurs miniers sérieux ne veulent plus venir et les autres ne trouvent pas de financement de la part des établissements bancaires qui subordonnent leurs appuis à un comportement responsable. Il est vrai que personne de sérieux n'a envie d'investir dans un pays où elle risque de se faire racketter à tout moment.

    Commentaires 4 ( Idem )
    " Telle est la question. L'on ose encore contester une convention d’établissement à Madagascar!!! Au lieu d'avoir des investisseurs sérieux, nous nous retrouvons avec les magouilleurs et corrupteurs qui font le jeu des gouvernants racketteurs!!! seulement l'équilibre naturelle et l'environnement est très fragile. nous avons une biodiversité unique au monde qu'il faut protéger!!! nous avons une richesse naturelle sur terre qui peut être un levier de développement si tous les gasy jouent le jeu

    Commentaires 5 ( Idem )
    " Amen."

    Commentaires 6 ( Idem )

    " le plus fou, c'est que j'ose y croire "(Au investisseurs sérieux - NDLR )


    Commentaires 6 ( Idem )
    " Alors, s'ils n'en restent plus que deux, nous serons ceux-là!
    mercredi, à 22:04 · Je n’aime plus · 2
    Commentaires 7 ( Idem )

    "la suite la suite sur le Blog, qu'as tu vu vraiment , raconte ..."

    FIN

    N B " Les auteurs , des personnalités respectables et bien sérieux , de tous les commentaires sont visibles et signés dans mon Face Book " Je les remercie vivement de leur disponibilité et de leur pertinence et de leur grande intérêt aux problèmes présents et futurs de notre pays .

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  2. Commentaires 7

    Il faut distinguer les projets conçus avant 2009 (QMM et Ambatovy/Sherritt) des autres. Dans les premiers cas, il y a bien eu des Études d'impact environnemental. Ces EIE sont publiques et elles font l'objet de contrôle très strict de la part des services étatiques, dont l'ONE. Les désagréments causés à l'environnement naturel et social sont annoncés dans les EIE, ainsi que les moyens pour les compenser. Il ne faut se faire aucune illusion, un projet minier est destructeur, mais le tout est de savoir comment compenser les dommages dans la mesure du possible. Le véritable souci tient au fait qu'à tort ou à raison, les populations locales prétendent avoir une mauvaise information. Certes, mais dans le même temps, quand une enquête publique ou une séance publique d'information sont organisées, personne ne vient. C'était le cas pour les projets QMM et Ambatovy, c'était aussi le cas, plus récemment, pour la Tour Orange.

    Commentaires 10

    Les EIE sont exigés dans tous les cas. Il y a un cahier des charges signés avec l'ONE avant ou après 2009. L'ONE est toujours fonctionnel que je sache. Même un petit exploitant minier devrait au préalable avoir un permis environnemental. Les dégâts sont déjà identifiés avec des mesures correctives ou compensatoires proposés par l'exploitant minier. Il y a l'adage qui dit qu'on ne fait pas des omelettes sans casser des oeufs mais je ne sais pas si on a bien évalué les avantages et inconvénients pour le pays de ces grands investissements.

    Commentaires 11

    Les EIE sont exigées dans tous les cas, mais, ces derniers temps, il y a eu des exceptions.

    Fin de commentaires

    leurs noms sont écrits dans mon face Book . les noms de ces personnalités et amis . N ' Hésitez pas à leur écrire S V P si vous êtes un peu perdus ou non avertis . Merci du débat ouvert et LIBRE .

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  3. l'EIE est certes exigé, mais insuffisant tant dans sa conduite que dans le respect de cahier de charge qui en résulte. Les consultations publiques ne sont que des leurres, destinées à faire bonne figure au sein des bailleurs, qui sont rattachés au valeur d'une "démocratie participative". Mais le fait est que "avec ou sans consultation publique", avec ou sans l'aval de la population, un projet d'une telle envergure, se ferait toujours. Si vous avez eu l'occasion de feuilleter les 3000 pages de l'EIE d'Ambatovy, vous auriez pu constater les comptes rendus des consultations publiques effectuées dans la région. La majorité de la population savait pertinemment que le projet est "en cours" et que même avec leur désaccord le projet se fera. Ceci explique surement, le faible taux de présence lors de ces consultations (pourquoi venir débattre sur des sujets déjà décider).
    Ce qui me choque par contre; c'est que les problèmes de la prostitution, SIDA, expropriation, inflation...etc. ont été évoqué dès le départ, non pas par les spécialistes et les consultants EIE,...mais par la population locale. Ambatovy avait été avertis des impacts pervers du projet. Or les mesures ont été prises tardivement. Cela illustre surement la place du "Social" dans la politique malgache...En effet, protéger un Indri Indri étant plus rentable que s'occuper des "demandes" des Bezanozano.

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