Voici enfin la suite de la table ronde.
Un morceau de l'intervention de Sophie Moreau est manquant, à cause du changement de cassette.
Voici donc le texte qui manque :
La poly-activité, ça ramène de l'argent pour acheter du riz et pour manger quoi ! L'autre solution, c'est qu'ils cherchent à étendre leurs terres de culture : et où est ce qu'ils trouvent de nouvelles terres ? Et bien ils les trouvent aux dépens de la forêt. Moi j'ai travaillé vraiment sur la lisière forestière. Donc nous y voilà à cette fameuse déforestation que je suis sûre, vous connaissez tous. La déforestation qui menace une biodiversité unique au monde, illustrée entre autres par les lémuriens, les baobabs, fait partie des images d'Epinal décrivant Madagascar.
Elle est ainsi évoquée dans de très nombreux reportages télévisés.
L'un des problèmes posés par ce discours courant sur la déforestation est d'une part qu'il la dramatise, d'autre part qu'il fait des paysans malgaches d'éternels destructeurs de forêt, par le fer ou par le feu. Or, la réalité est bien plus complexe, parfois contradictoire selon les régions de Madagascar.
La simplicité de ce discours occulte la possibilité d'un rapport positif entre la biodiversité et les sociétés paysannes. Cette relation positive serait envisageable, si on s'intéressait davantage à la diversité des paysages, y compris des paysages agraires productifs, et pas seulement à la diversité des espèces de la flore et de la faune forestières. Or, c'est cette biodiversité, qui polarise l'attention des ONG de la conservation de la nature, et de la politique environnementale malgache, et dont la survie semble contredire les impératifs de développement des paysans."
la suite en video...
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